L’attitude des Israéliens était “c’est à prendre ou à laisser” »La multiplication quasiment par deux du nombre de colons en Cisjordanie et à Gaza pour atteindre La plupart des colonies ont été présentées au public israélien comme des « blocs » israéliens, hors du contrôle de l’Autorité palestinienne nouvellement créée. Mais de la même manière, ils ne pouvaient pas non plus renoncer au processus de paix »D’après Ghanem, les dirigeants palestiniens ont fini par se rendre compte qu’ils avaient été attirés dans un piège.« Ils ne pouvaient avancer vers la formation d’un État parce qu’Israël leur barrait la route, détaille-t-il. Le 4 mai 1994, Arafat et Rabin se rencontrent au Caire où ils signent un texte concernant l’application de la Déclaration de principe du 13 septembre 1993. « Peres a préféré mettre l’accent sur la réconciliation interne [entre Israéliens] plutôt que sur la réconciliation avec les Palestiniens. Le 13 septembre 1993, sous le regard bienveillant de Bill Clinton, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat se serrent la main, scellant l'officialisation du processus de négociations, débuté secrètement en 1991 et qui aboutira en 1994 puis en 1995 aux accords d'Oslo.Il est au premier plan de l'une des photos immortalisant la signature sur la pelouse de la Maison-Blanche de la déclaration de principe israélo-palestinienne qui va mener aux accords d'Oslo I et II. Vue de la ville d'Hébron © Amnesty International-Photo: Richard Burton 76, boulevard de la Villette - 75940 Paris cedex 19 En Cisjordanie, les colons juifs ont en moyenne deux enfants de plus que les Palestiniens – ce différentiel démographique a un impact énorme au fil du temps. Après l'assassinat d'Pourquoi s'est-il décidé à parler ? « Les statistiques montrent que lorsqu’il y a des négociations, la croissance démographique de la population de colons en Cisjordanie augmente. Et lorsqu’il y a une intifada, les choses ralentissent.« Oslo était donc idéal pour le projet colonial d’Israël. Les retraits par étapes promis par Israël des territoires palestiniens occupés sont restés bloqués à un stade précoce.Et les pouvoirs de l’Autorité palestinienne, futur gouvernement palestinien créé par Oslo, n’ont jamais dépassé la gestion des soins de santé et la collecte des ordures dans les zones palestiniennes densément peuplées, tout en assurant la coordination avec Israël en matière de sécurité.Tous les efforts actuels pour tirer les leçons de ces développements ont abouti à la même conclusion : Oslo fut une occasion manquée pour la paix, les accords n’ont jamais été correctement appliqués et les négociations ont été exterminées par des extrémistes palestiniens et israéliens. La première concernait le retrait de l’armée israélienne des « territoires » occupés pendant la guerre de 1967, tandis que la seconde exhortait à des négociations menant à une « paix juste et durable ».« Les dirigeants palestiniens ont qualifié Oslo d’’’accord entre gentlemen’’. À l'heure actuelle, je ne vois pas comment un Premier ministre, même le plus favorable à la paix, pourrait revenir en arrière.
À cela il faut ajouter Quant à la population israélienne, elle fait dans le paradoxe. « Les colons étaient en déroute au début d’Oslo, mais il n’a pas agi contre eux. ( 3 ) Textes des lettres dans Maghreb-Machrek, Paris, no 142, octobre-décembre 1993.
Cette reconnaissance mutuelle est suivie le 13 septembre 1993 par la déclaration de principes israélo-palestinienne .
Une union douanière a également relégué les Palestiniens dans un marché dépendant des produits israéliens et a permis à Israël de percevoir des droits de douane pour le compte de l’Autorité palestinienne. Gordon a fait référence à une stratégie du gouvernement consistant à recruter des colons d’un nouveau type au cours des premières années qui ont suivi Oslo.Au début des années 1990, après la chute de l’Union soviétique, Sharon et d’autres responsables ont tenté de placer de nouveaux immigrés russophones dans de vastes colonies comme celle d’Ariel, dans le centre de la Cisjordanie. Ils avaient eu beaucoup de mal à faire voter, en septembre 1995, par la Knesset les accords d'Oslo II qui portaient sur l'autonomie des grandes villes palestiniennes.Pour de nombreux analystes israéliens, l'échec d'Oslo est attribué au terrorisme palestinien qui a fait basculer l'opinion publique israélienne. Pour la majorité des Israéliens, ces accords ont, in fine, signifié le retour de l'insécurité dans les rues du pays. Ce à quoi Tzipi Livni, la chef de l'opposition parlementaire, répond : « S'ils rejettent ainsi Oslo, ils n'ont qu'à purement et simplement l'annuler, ce qu'ils ont toujours veillé à ne pas faire.