soufisme et salafisme

Les historiens rapportent qu’à ses disciples qui lui disaient pourquoi, lui le jurisconsulte et célèbre traditionniste, il cherchait la compagnie d’un demi-fou en délire comme Bichr Al-Hâfi, l’imam Ahmed leur répondait : «Sans doute, je suis supérieur à lui dans le domaine de la science, mais dans la connaissance du Seigneur le Très Haut, il me dépasse de beaucoup.» Et il ne cessait d’aller rendre visite à l’illustre soufi en lui disant : «Parle-moi de la connaissance de Dieu !»(3) Selon Ibn Al-Joûzî, l’imam Ahmed disait aussi à l’adresse de Bichr Al-Hâfi : «Je n’ai jamais vu d’homme meilleur que Bichr Ibn Al Hârith.»(4) L’émerveillement d’Ibn Hanbal pour la piété et le scrupule des trois sœurs de Bichr Al-Hâfi, qui étaient réputées également pour leur sainteté, est souligné aussi par tous les historiens.

Salam alaykom, Pouvez-vous enumerer les principales differences entre ces deux ecoles?

Parmi les discussions aimables entre les savants, citons celle qui eut lieu entre Ibn Arabî le grand soufi et Fakhr Eddine Al-Razî le célèbre théologien acharite et exégète du Coran et qu’Ibn Arabî rapporte dans ses Rasâïl. D’ailleurs, de nombreux savants hanbalites — et non des moindres — vouaient un grand respect à certains soufis réputés pour leur piété et leurs grandes vertus spirituelles.Le chef de l’école hanbalite lui-même, l’imam Ahmed Ibn Hanbal, avait un immense respect pour l’illustre Bichr Ibn Al-Hârith surnommé Bichr Al-Hâfi, l’ascète de Baghdad. 25 octobre 2009 à 20 h 55 min 85. Les historiens et chroniqueurs musulmans nous rapportent de nombreux exemples de cette intolérance. Il s’agit de détruire la mémoire d’une civilisation faisant partie de l’héritage commun à toute l’humanité.Le journal du jour en exclusivité et le journal de demain avant tout le mondeBachar al-Assad se résigne peu à peu à la partitionBéji Caïd Essebsi peine à se poser en sauveur de la nation tunisienne Toutes ces destructions de lieux saints sont cependant loin d’être une nouveauté. En effet, son élève et compagnon, Hanbal Ibn Ishâq, rapporte qu’il l’a entendu dire : «J’ai pardonné à Abû Ishâq Al Mu’tasim (un des califes mutazilites responsables de son épreuve), car Dieu nous dit : ‘‘Qu’ils pardonnent et qu’ils fassent grâce ! (1)L’histoire de l’Islam est jalonnée ainsi d’innombrables polémiques et controverses entre les partisans du soufisme et ceux du salafisme, chacun des deux partis défendant ses thèses à coups de versets coraniques et de hadiths prophétiques.

Soufisme et (proto)salafisme dans l'espace mauritanien (XIe-XXe s.).pdf Un des grands savants de La Mecque, l’exégète Mohammed Alî As-Saboûni, l’auteur d’un exégèse concis du Coran très appréciée dans le monde musulman, a fait l’objet, il y a quelques années, d’une grande campagne de critiques de la part des plus hautes autorités wahhabites de La Mecque et de Médine pour son exégèse considérée comme inspirée de la pensée acharite et faisant l’apologie du soufisme.

(8) Pour ces savants, le soufisme était l’approfondissement de l’Islam, l’introspection de la foi, l’expression du degré de l’ihsân où le croyant adore Dieu comme s’il Le voyait, comme le rapporte le Prophète (qsssl) dans le célèbre hadith sur les trois degrés de l’Islam, de la foi et de l’ihsân(9). V22. Differences entre malekisme et salafisme?. De nombreux livres ont été écrits par des maîtres soufis pour montrer la conformité de la voie soufie avec les principes de la Chari’a avec maintes références aux versets coraniques et aux hadiths du Prophète (qsssl).

Cette doctrine représente donc un danger pour une partie de l’héritage culturel de l’humanité.

Parmi les plus célèbres, citons :Vérifiez votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement.

Les projets de destruction les plus fous s’expriment parfois. Mais qui sont ces salafistes ?Il s’agit de mouvements inspirés de la doctrine du wahhabisme développée au XVIIICeux qui se désignaient comme wahhabites ont préféré récemment choisir le vocable plus honorable de salafistes (de l’arabe Les oppositions doctrinales entre islam soufi et wahhabisme ont porté sur des questions décisives : unicité de Dieu, intercession, validité des actes d’adoration ou de dévotion, légitimité des écoles juridiques traditionnelles.

Salafisme et soufisme, l’éternel malentendu. L’idéal pour la communauté, pour reprendre l’expression de nos savants, serait de ‘soufiser le salafisme et de salafiser le soufisme’, car le soufisme manque de la rigueur du salafisme dans les sciences de l’exégèse, du h adith, ou du fiqh et parce que le salafisme manque de la spiritualité, de la douceur et … Salafisme et wahhabisme sont donc issus de la même matrice, même s’il existe ici aussi des nuances nombreuses dans les mouvements qui s’en réclament. D’où l’insistance et la volonté farouche de détruire les tombeaux des saints qui sont des lieux de pèlerinage et de dévotion. C’est d’autant plus paradoxal que la charia interdit la profanation des tombes et que les visites pieuses dans les cimetières et notamment sur les tombeaux des saints font partie intégrante des actes de dévotion dans l’islam traditionnel.